Accueil Actualités APII – Relance de l’économie : Ne pas créer plus de 50 entreprises par jour !

APII – Relance de l’économie : Ne pas créer plus de 50 entreprises par jour !


Ce qui est inacceptable, c’est que les « données » expéditives déballées de tête par le candidat investisseur épinglé à l’entrée de l’Apii sont prises pour base de diverses statistiques importantes qui sont reprises par les institutions et organismes de l’Etat et qui, pour ainsi dire, vont conditionner les plans et programmes de développement de notre économie.


L’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii) est une véritable plaque tournante nationale de l’investissement et de la création d’entreprise.
Mais voilà que son « guichet unique » si couru par les promoteurs qui tentent d’échapper au bureaucratisme dissuasif des recettes des finances territoriales s’essouffle quelque peu. Pas plus tard qu’hier, ce guichet unique, jusque-là si accueillant, affichait en matière de création d’entreprise, une barre de 50 tickets d’attente par jour. La 51e entreprise qui se présenterait pour officialiser son « ouverture » étant priée d’aller chercher ailleurs.
Pourtant, l’Apii est au four et au moulin. Elle propose les projets de loi, conçoit les réformes, organise les campagnes de sensibilisation, met en place les formations spécialisées, établit les partenariats, développe et supervise la qualité et se charge de hisser le niveau de pénétration technologique de l’industrie nationale.

Dès que vous mettez le pied au rez-de-chaussée de cette imposante bâtisse de 12 étages, vous êtes happé dans un terrible circuit de bizutage «hard» fonctionnant en parcours du combattant à étages et obstacles multiples.
En guise de bienvenue, en regard de l’accueil et des ascenceurs, une ineptie que l’on a appelée « la Déclaration d’investissement ». Une formalité n’exigeant de l’investisseur potentiel, qu’il soit tunisien ou étranger, de détailler sans la moindre preuve le volume et la nature de son investissement, la technologie utilisée, le site d’implantation de l’entreprise, la nature juridique de la société, la structure du capital, le ou les produits envisagés, le nombre d’emplois, le taux d’exportation des produits…

Et ce qui est inacceptable, c’est que ces « données » expéditives déballées de tête par le candidat investisseur épinglé à l’entrée de l’Apii sont prises pour base de diverses statistiques importantes qui sont reprises par les institutions et organismes de l’Etat et qui, pour ainsi dire, vont conditionner nos plans et programmes de développement de notre économie. Des chiffres qui, en fin de compte, ne correspondront pas vraiment à ce que pourra enregistrer le pays durant l’année en cours.

A moins de voir les différentes institutions économiques, sociales, financières et statistiques veiller à une sérieuse refonte des bases de données fondamentales du pays. Afin que tous les paramètres retenus par les pouvoirs publics soient conformes et authentiques, que cela soit au niveau des programmes, des prévisions et des planifications, aussi bien en matière de production, de consommation, que de besoin de formation et d’aménagement du territoire. Cette clé si peu maîtrisée du développement harmonieux.

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